Même s’il est encore difficile de déterminer la ou les causes exactes de l’apparition d’un syndrome de l’intestin irritable (SII), un certain nombre de mécanismes anormaux a été observé :
• Des troubles de la motricité intestinale
Concrètement, il s’agit de perturbations des contractions de l’intestin grêle et/ou du côlon (troubles du rythme, de la fréquence, de la durée…). Ces contractions peuvent être trop fortes, ou au contraire, trop faibles, ce qui entraîne un déplacement des aliments trop rapide ou trop lent à l’origine notamment des troubles du transit et des sensations de ballonnements.
• Un trouble de la sensibilité intestinale
Une hypersensibilité de l’intestin et du côlon a bien été démontrée au cours du syndrome de l’intestin irritable. Certains symptômes sont donc ressentis de façon plus importante. Elle correspond à des anomalies du contrôle de la douleur tel qu’un abaissement du seuil de perception de la douleur. Plusieurs mécanismes intriqués sont aujourd’hui envisagés notamment au niveau du système nerveux.
• Une altération de la barrière intestinale
Plusieurs travaux ont montré au cours du syndrome de l’intestin irritable une augmentation de la perméabilité intestinale. Il existerait un lien entre cette augmentation de la perméabilité et l’existence d’une hypersensibilité. Cette altération permettrait le passage de fragments bactérien et alimentaire responsables d’une réaction inflammatoire locale.
• Un déséquilibre de la flore bactérienne intestinale
Nommée dysbiose, ce déséquilibre concerne la qualité et/ou la quantité des bactéries naturellement présentes dans le tube digestif. Cette anomalie de la composition de la flore intestinale peut être à l’origine de dysfonctionnements de la sensibilité et de la motricité, comme une augmentation de la production des gaz digestifs observée au cours d’une colopathie fonctionnelle.